Depuis quelques années, le burnout a pris de l’ampleur. En tant que sujet de conversation, mais aussi en situation réelle. D’après l’observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), ce sont 34% des salariés en France qui sont touchés par le burn-out (et 13% parmi eux sont touchés sévèrement). Cela fait 2,5 millions de personnes qui souffrent au travail. Et ces chiffres ne vont pas s’améliorant. Résultat : un taux d’absentéisme élevé et une inefficacité au travail. Et cela se répercute directement sur la productivité et la performance de l’entreprise. Heureusement, il est tout à fait possible d’éviter, ou de redresser progressivement ce genre de situation. Pour surmonter un tel défi, vous devez d’abord apprendre à différencier les types d’épuisement au travail, à connaître leur conséquence et les solutions.
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Le burn-out, de quoi parle-t-on ?
Le terme burn-out vient du verbe anglais « to burn-out ». En français, cela peut se traduire par « brûler de l’intérieur ». Une expression très parlante sur l’implication de ce nouveau phénomène dans le monde professionnel. En effet, lorsqu’un salarié est touché par le burn-out, il ne ressent pas seulement de l’épuisement physique. La sensation de fatigue est aussi émotionnelle et mentale. Cette souffrance devient chronique et affecte la santé des personnes touchées. Et que l’on soit cadre ou employé, personne n’est épargné.
Quelles sont les causes du burn-out ?
Il existe plusieurs causes au syndrome d’épuisement professionnel. Les charges de travail trop importantes figurent souvent au sommet de la liste. Par exemple, des projets qui exigent un important investissement émotionnel, mental et de l’effort physique. Mais contrairement aux idées reçues, la charge de travail n’est pas la seule cause du burn-out. Les diverses situations stressantes au travail peuvent aussi contribuer à la fatigue professionnelle. Viennent ensuite le manque d’autonomie en fait partie. Être surveillé en permanence, par exemple, tend à provoquer du stress et de l’anxiété. Ou encore le manque de reconnaissance ainsi que les problèmes relationnels entre collègues favorisent également cet épuisement.
En somme, ce phénomène résulte principalement des risques psychosociaux (RPS). Ces derniers sont eux-mêmes étroitement liés à une mauvaise qualité de vie en entreprise. Pour appréhender leur importance, n’hésitez pas aller à voir la définition du bien-être au travail.
Les conséquences du burn-out
Les répercussions du burn-out peuvent être plus ou moins graves selon les salariés et les circonstances. Les personnes touchées souffrent de divers symptômes : des maux de tête, des troubles du sommeil, de l’anxiété, une dépression, des tensions musculaires, perte d’appétit… Dans l’entreprise, les collaborateurs manquent d’efficacité et de motivation et finissent par souvent s’absenter. Certains ne parviennent plus à réaliser correctement les missions qu’on leur assigne. Et dans le pire des cas, l’épuisement peut mener jusqu’à une totale incapacité de travail du principal concerné.
Comment prévenir le burn-out ?
Le burn-out n’est pas incurable. Mais plus l’épuisement s’installe, et plus son traitement prend du temps. Le premier pas vers la guérison requiert la prise de conscience rapide du patient. Ce dernier doit s’éloigner du travail et se ressourcer. Le souci avec ce type de fatigue, c’est qu’il ne guérit pas avec un simple repos. Le rétablissement passe par plusieurs étapes. Soigner la souffrance psychique nécessite la reconstitution des ressources internes, mentales et émotionnelles. Ensuite, une thérapie professionnelle peut être requise.
Mais même après sa guérison, le salarié peut faire une rechute lors de sa reprise de travail. D’autres membres de l’équipe peuvent également souffrir de ce syndrome. Et c’est là que réside l’importance de la prévention des risques psychosociaux en entreprise. Cette mesure va énormément contribuer à l’épanouissement des travailleurs. Mais comment ?
- Évaluation des RPS : Commencer par diagnostiquer les personnes vulnérables, les facteurs de risques, les conditions de travail…
- Mise en place de divers plans d’action : Assurer une répartition équitable des tâches, amélioration du confort au travail, plus d’autonomie, amélioration des relations au travail…
- Suivi et évaluation continuelle : Pour repérer et identifier d’éventuels signes d’épuisement professionnel.
Le bore-out : de quoi parle-t-on ?
Le bore-out est aussi un terme anglais qui se traduit comme « ennui ». D’une certaine manière, il est à l’opposé du burn-out. Néanmoins, il peut être tout aussi problématique que ce dernier. Le bore-out est une sensation de mal-être insidieuse. Elle se manifeste par une lassitude et une perte d’intérêt pour le travail. Les personnes touchées sont souvent en mode pilote automatique. Elles se sentent inutiles et ne trouvent aucun sens aux tâches qu’elles accomplissent.
Quelles sont les causes du bore-out ?
De nombreux salariés souffrent de bore-out à cause de la nature de leurs tâches. Les plus touchés sont ceux qui effectuent des missions répétitives et mécaniques. Ils ne peuvent mesurer l’impact de leurs actions sur l’évolution de la société. Ces personnes finissent par ressentir un profond sentiment de langueur. La cause peut aussi impliquer un problème de valeurs. Par exemple, un collaborateur qui travaille dans une usine de fabricant de plastique alors qu’il est un fervent protecteur de l’environnement. En outre, les conditions de travail peuvent également conduire à cet état de lassitude : perspective d’évolution, environnement de travail peu stimulant…
Quelles sont les conséquences du bore-out ?
Les répercussions du bore-out et du burn-out sont presque semblables : une baisse de motivation et d’énergie, des maladies (dépression, troubles cutanés, gastro-intestinaux…), une multiplication des erreurs au travail, une dégradation de l’ambiance…
Comment prévenir le bore-out ?
Pour éviter le bore-out, vous devez apprendre à identifier les signes de démotivation au travail. Des entretiens réguliers ou encore un soutien managérial sont alors indispensables. Ceci va faciliter la mise en place de diverses actions pour stimuler les équipes : des possibilités d’évolution de carrière, des formations pour développer des compétences… Une amélioration des conditions de travail doit aussi être envisagée si nécessaire. Et dans la mesure du possible, les managers et la direction peuvent faire en sorte de respecter les valeurs des salariés.
Le brown-out : de quoi parle-t-on ?
Comparé au burn-out et le bore-out, le brown-out est moins connu. Néanmoins, c’est aussi un mal-être insidieux, dont les conséquences peuvent être néfastes : impact sur la qualité de vie au travail et la performance de l’entreprise. Ce concept se définit comme un désengagement professionnel. Les collaborateurs ne trouvent plus de sens à leurs missions. Ils adoptent alors une attitude passive. Ils ne s’absentent pas, mais restent simplement en retrait, ne se soucient plus de leur travail et ressentent un profond ennui.
Quelles sont les causes du brown-out ?
Les causes du brown-out sont plus difficiles à reconnaître. Il peut tout aussi bien résulter d’une surcharge de travail que des conditions de travail mauvaises, et bien d’autres encore. Quoi qu’il en soit, les manifestations sont les mêmes. Les collaborateurs touchés par ce phénomène sont souvent démotivés, paresseux, frustrés, en retard.
Quelles sont les conséquences du brown-out ?
Tout comme le burn-out et le bore out, le brown-out a un impact sur la santé mentale et physique. Seul le degré de souffrance varie. Les employés concernés par ce mal-être éprouvent des troubles du sommeil et de l’humeur, de l’anxiété… Du côté de l’entreprise, les conséquences sont nombreuses : d’abord une baisse de la performance (manque d’efficacité, erreurs multiples…) et une productivité limitée souvent liée à une absence d’entrain.
Comment prévenir le brown-out ?
Vous cherchez une solution au brown-out ? L’origine de ce mal-être étant difficile à identifier, seule une communication peut aider. Le manager est le premier responsable dans ce genre de situation. En fonction des causes du désengagement, il doit trouver des solutions pour améliorer le bien-être s’il s’agit de conditions de travail, ou expliquer l’importance du travail accompli dans le cas des salariés qui ne trouvent plus de sens à leur travail.
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