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La QVT au travail : qu’est-ce que c’est ? Définition et facteurs clés

La QVT et la QVCT expliquées simplement pour un meilleur bien-être au travail. Transformez votre entreprise en un lieu où il fait bon travailler.

La QVT au travail est nécessaire pour une bonne entente entre collègues.

En France, la qualité de vie et des conditions de travail, autrefois appelée qualité de vie au travail (QVT), est au cœur des préoccupations des chefs d’entreprise. Bien plus qu’une obligation légale, ce concept améliore les performances globales d’une société. Cette notion se rapporte en effet aux éléments qui influent sur le bien-être des salariés. Dans cet article, on vous explique ce qu’est la QVCT et comment l’améliorer.

La qualité de vie au travail : une notion large mais essentielle

Qu’est-ce que la qualité de vie au travail ?

La qualité de vie au travail ou QVT fait référence aux divers éléments qui contribuent au bien-être des salariés dans leur environnement professionnel. L’Accord National Interprofessionnel ou ANI de 2013 définit la QVT comme « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement, qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ».

QVT et QVCT : y a-t-il une différence ?

Il y a bien une différence entre la QVT (qualité de vie au travail) et la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail). En fait, la notion de QVCT a remplacé celle de la QVCT dans le Code du travail à partir du 31 mars 2022. Ce nouvel acronyme a apporté des changements majeurs. La qualité de vie est surtout axée sur les actions et les éléments qui influent sur le bien-être des salariés au travail. La QVCT, de son côté, insiste sur l’importance des conditions de travail et l’impact qu’elles ont sur le développement et l’épanouissement des salariés. La QVCT met, par exemple, en avant des sujets concrets, à l’instar du contenu du travail, la qualité des conditions de travail, la dimension sociale et managériale, l’égalité des chances au sein de l’entreprise, la mobilité interne… Elle permet également aux employés de s’exprimer sur des aspects clés liés à leur bien-être au travail : organisation, prévention santé, management…

Quels sont les 6 facteurs clés de la QVT ?

La qualité de vie au travail dépend de plusieurs facteurs clés. Voici donc les piliers sur lesquels repose la QVT.

Santé au travail

La santé des salariés fait partie des piliers de la QVT. Pour assurer le bien-être physique et mental des collaborateurs, les entreprises misent sur la prévention des risques professionnels. Cela passe également par la mise en place de conditions de travail ergonomiques ou encore l’affichage du DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels). Ce dernier répertorie les dangers ainsi que le résultat de l’analyse des risques identifiés dans l’entreprise.

La santé au travail revêt d’ailleurs une importance capitale pour les salariés. Selon une étude Ipsos pour Predilife, 75% des employés s’attendent à ce que leur entreprise propose des dépistages ou des bilans de santé pour réduire les risques de maladies redoutées. 76% d’entre eux estiment qu’il est important d’encourager la pratique sportive pour garantir le bien-être des travailleurs.

Contenu du travail

Le contenu du travail, un élément essentiel de la QVT, fait référence aux tâches ainsi qu’aux responsabilités des collaborateurs. Les missions intéressantes, stimulantes et variées contribuent, en effet, au bien-être des salariés. Pour améliorer cet aspect, n’hésitez pas à offrir aux employés la possibilité de prendre part à des projets enrichissants.

Compétences et parcours professionnels

La gestion des parcours professionnels et le développement des compétences font partie intégrante d’une bonne QVT. Ils passent par un processus de mobilité interne efficace et la mise en place de formations continues. Proposer des évaluations régulières de performances s’avère également bénéfique pour l’engagement collaborateur et la qualité de vie au travail.

Égalité professionnelle

L’égalité professionnelle contribue aussi à la QVT. Elle se rapporte, entre autres, à l’inclusion et à l’égalité homme-femme. Cela se traduit par des salaires équitables entre les salariés qui exercent les mêmes métiers, quels que soient leur genre et leur profil. Cet aspect est favorisé par l’index de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion publie le 8 mars de chaque année un rapport sur le sujet. Tous les 1er mars, les sociétés qui comptent plus de 50 salariés sont tenues d’évaluer et de publier leur index. Celui-ci se mesure sur 100 points et se base sur 5 critères :

  • L’écart de salaire hommes-femmes (40 points) 
  • L’écart des augmentations annuelles (20 points)
  • Les augmentations au retour de congé de maternité (15 points)
  • L’écart de promotions (15 points)
  • La part de femmes dans les 10 plus grosses rémunérations (10 points)

Une entreprise qui a obtenu une note globale de moins de 75/100 doit prendre des mesures pour améliorer la parité hommes-femmes.

Relations au travail et climat social

La QCVT dépend également en grande partie de l’ambiance et des relations au travail. Une bonne entente et un climat social vertueux au bureau favorisent la communication et contribuent à une meilleure coopération et à la cohésion d’équipe. Les activités de team building permettent d’améliorer cet aspect. Elles ne sont pas uniquement bénéfiques pour la qualité du travail. En effet, l’organisation de ce type d’événement améliore de 30% l’efficacité d’une entreprise selon une étude réalisée par l’AGEFI, un journal spécialisé dans la finance.

Management et engagement

Le management collaboratif et bienveillant ainsi que l’engagement collaborateur favorisent également la QCVT. Pour optimiser l’implication des employés, formez les managers afin qu’ils soient plus à l’écoute et qu’ils sachent mieux soutenir leurs équipes et reconnaître leurs efforts. Cela renforce l’engagement des employés, ce qui contribue à améliorer l’ambiance et la qualité de vie au travail.

Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de QVT ?

Plusieurs textes de loi définissent les obligations de l’entreprise en matière de QVT. Tout d’abord, la loi Rebsamen du 17 août 2017 a permis d’inclure cette notion au Code du travail, plus précisément à l’article L4121-1 « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Ensuite, la loi Rebsamen intègre en 2016 intègre dans le Code du Travail (article L2242-1) l’obligation de négocier sur la QVT au moins tous les 4 ans pour les sociétés qui comptent un ou plusieurs délégués syndicaux. La loi Santé travail vient consolider la notion de prévention en entreprise. Désormais, les entreprises qui comptent plus de 50 employés doivent aborder la QVCT lors des négociations périodiques obligatoires.

Bon à savoir : Pour les entreprises qui ont moins de 50 employés, il n’existe pas d’obligation légale. Toutefois, il est toujours bon de mettre en place une démarche QVCT, ceci, afin d’améliorer la productivité des salariés et les performances de l’entreprise.

Comment mettre en place une démarche QVT en entreprise ?

Vous souhaitez adopter une démarche QVT, mais vous ne savez pas par où commencer ni comment procéder ? La première chose à faire est de définir vos objectifs. En définissant les raisons pour lesquelles vous souhaitez améliorer la qualité de vie au travail, vous saurez par la suite choisir les outils QVT qui conviennent le mieux à votre projet. Après, établissez un diagnostic en réalisant des enquêtes ou en organisant des groupes de discussion ou des entretiens individuels. Vous connaîtrez alors les points à améliorer pour optimiser la QVT dans votre entreprise. Cela vous permet d’impliquer vos collaborateurs dans la démarche. Ensuite, concevez un plan d’action qui s’aligne parfaitement à vos objectifs. Il peut s’agir de la formation de managers, de la mise en place de programmes de bien-être ou encore de la réorganisation des espaces de travail. Déployez les actions prévues dans le respect des délais et des ressources allouées. Il ne vous reste plus qu’à suivre et à évaluer les résultats selon des KPIs ou indicateurs précis comme la productivité ou la satisfaction des salariés.