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Comment créer une shortlist de candidats ? Les étapes clés

Découvrez comment créer une short list de candidats. Voici les 4 étapes pour un recrutement rapide et ciblé.

L’essentiel à retenir : Une short list bien construite, limitée à 2-5 candidats, optimise le temps de recrutement tout en ciblant les profils les plus pertinents. Elle réduit les biais de sélection et améliore la qualité des embauches en recentrant l’évaluation sur des critères objectifs. Pour les DRH, c’est un levier clé pour aligner efficacité opérationnelle et stratégie RH.

Passer des heures à trier des candidatures sans aboutir à une short list ciblée, c’est un casse-tête quotidien en recrutement. Pourtant, une short list candidats bien rodée peut transformer votre processus de recrutement en levier de performance. Découvrez les 4 étapes clés pour structurer votre présélection, optimiser le temps de vos équipes, et identifier les talents alignés avec vos enjeux business, en intégrant le rôle stratégique d’outils comme l’ATS et les bonnes pratiques de pilotage RH par la donnée. Une méthode éprouvée pour renforcer votre marque employeur, améliorer l’expérience candidat et garantir une sélection éclairée, même face à un volume massif de candidatures.

Qu’est-ce qu’une short list en recrutement ? Définition

Une short list en recrutement est une sélection de 2 à 5 candidats jugés les plus pertinents après un tri initial. Elle constitue une étape stratégique dans le processus de sélection des candidats, permettant de concentrer les ressources sur les profils alignés aux exigences métier et culturelles de l’entreprise. Cette phase filtre les candidatures via des critères techniques, comportementaux et culturels, évitant les biais subjectifs grâce à une évaluation structurée.

Quel est l’objectif d’une short list ?

L’objectif est triple : économiser du temps en évitant l’analyse superficielle de nombreuses candidatures, approfondir l’évaluation via des outils comme les ATS (Applicant Tracking Systems), et réduire les biais par une notation objective des compétences. Une short list bien établie améliore aussi l’expérience candidat en limitant les attentes prolongées, renforçant la marque employeur, tout en impliquant les managers dans la validation des profils.

Combien de candidats garder dans une short list ?

La norme s’établit entre 3 à 5 candidats, sauf pour les recrutements massifs où 10 à 12 profils peuvent être nécessaires. La clé est de maintenir un équilibre : assez de choix pour comparer, mais assez peu pour garantir une évaluation approfondie. Une liste trop restreinte (1-2 candidats) augmente le risque de turnover, tandis qu’une liste trop large dilue l’efficacité. Les facteurs déterminants incluent la complexité du rôle et les ressources disponibles.

4 étapes pour établir une short list de candidats

Définir des critères de présélection

Une short list efficace commence par une définition rigoureuse des critères. Collaborez étroitement avec les managers pour identifier les besoins réels du poste, au-delà de la fiche de poste. Par exemple, un recrutement dans un contexte de transformation digitale exige de vérifier non seulement la maîtrise technique, mais aussi la capacité à former une équipe à de nouveaux outils. Retenez trois catégories de critères :

  • Téchniques : Compétences spécifiques (ex : gestion d’un logiciel ERP), certifications (ex : PMP pour un chef de projet), outils maîtrisés (ex : pack Office expert)
  • Comportementaux : Adaptabilité (ex : gestion du changement), communication (ex : synthèse écrite/orale), gestion du stress (ex : priorisation sous contraintes)
  • Culturels : Alignement avec les valeurs de l’entreprise (ex : orientation client dans un service SAV), esprit d’équipe (ex : collaboration inter-services), éthique professionnelle

Hiérarchisez-les en indispensables (ex : permis B pour un commercial itinérant), importants (ex : anglais courant pour un export) et souhaitables (ex : connaissance d’un logiciel métier secondaire) pour éviter une sélection trop rigide. Formalisez ces critères dans un document partagé aux parties prenantes pour une évaluation objective.

Analyser les CV et lettres de motivation

L’automatisation via un ATS (système de suivi des candidatures) accélère le tri initial. Configurez-le pour extraire les mots-clés (ex : « gestion de projet agile »), formations (ex : Master en logistique) et expériences clés (ex : 3 ans en retail). Un ATS moderne peut analyser 500 CV en 30 minutes. Complétez ensuite par une lecture humaine :

  • Repérez les parcours atypiques ou les potentiels sous-jacents (ex : reconversion après une carrière dans le sport de haut niveau)
  • Identifiez les incohérences à approfondir (ex : période non justifiée de 2 ans entre deux emplois)
  • Évaluez la pertinence de la lettre de motivation : compréhension du poste (ex : référence aux objectifs 2025 de l’entreprise), motivation (ex : alignement avec sa feuille de route professionnelle), qualité rédactionnelle (ex : absence d’erreurs, structure claire)

Le volume traité dépend du secteur, mais visez un premier filtre réduisant le vivier de 80 %. Dans le digital, un recruteur traite 200 candidatures pour un poste technique, conservant 40 profils pour l’étape suivante.

Déterminer les facteurs d’évaluation

Traduisez les critères en indicateurs mesurables. Par exemple, pour évaluer la résilience, utilisez des scénarios comme « Décrivez une situation où vous avez dû surmonter un échec. » Appliquez la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) pour structurer les réponses. Construisez une grille préliminaire avec :

  • Des questions clés pour chaque compétence (ex : « Quel projet avez-vous conduit en contexte incertain ? »)
  • Des critères validés par les managers (ex : validation par le directeur technique des questions techniques)
  • Des outils d’assessment pour valider les compétences (ex : test de personnalité en ligne ou exercice de mise en situation)

Cette étape est cruciale pour les étapes du processus de sélection des candidats : elle permet d’éviter les a priori et de préparer des entretiens comparables. Une étude de la Harvard Business Review indique que 68 % des erreurs de recrutement proviennent d’évaluations non structurées.

Préparer une grille et mener des entretiens ciblés

La grille d’entretien structurée est un levier d’objectivité. Elle doit intégrer :

  • Des questions techniques (…) comportementales (…) et situationnelles
  • Un système de notation (ex : échelle de 1 à 5 avec descriptifs : 1 = réponse insuffisante à 5 = réponse exceptionnelle)
  • Des commentaires détaillant les réponses (ex : « A fourni un exemple concret de gestion de crise équipe »)

Confrontez les évaluations avec les managers lors d’un debriefing en 48h pour réduire les biais. Après l’entretien, communiquez rapidement avec les non-retenus : un feedback sous 72h préserve la marque employeur et nourrit votre vivier futur. Une entreprise technologique a vu son taux de recommandations par candidats augmenter de 40 % après mise en place de cette pratique.

La short list optimise le recrutement grâce à des critères clairs, des outils comme l’ATS et des entretiens ciblés. Elle permet de gagner du temps, d’aligner les profils sur les enjeux métier et renforce la marque employeur. Pour Sandrine Billet, c’est un pilier pour des décisions éclairées et anticiper les besoins futurs.