Avec un marché du travail de plus en plus compétitif, l’un des défis majeurs pour les entreprises est aujourd’hui d’attirer les talents… et de les retenir par la suite. En 2025, où les attentes en termes de rémunération sont de plus en plus élevées, celles-ci doivent impérativement ajuster leur politique salariale pour rester attractives et compétitives. Et pour ce faire, il existe des outils comme le benchmark de rémunération. Découvrez en quoi cela consiste et quelles sont les étapes pour le réussir.
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Le benchmark des salaires : en quoi ça consiste ?
Aussi appelé benchmark de rémunération, c’est une méthode d’analyse dont se servent les entreprises pour comparer leurs politiques de rémunération à celles du marché pour des postes similaires. C’est en quelque sorte une enquête qui vise à identifier les écarts, afin d’ajuster les grilles de salaires internes.
En réalisant un benchmark des salaires, les entreprises peuvent avoir un aperçu plus juste des tendances salariales pour les différents postes et emplois. Elles peuvent ainsi ajuster leurs propositions pour rester compétitives. En France, de nombreuses entreprises réalisent ce type d’étude en s’appuyant sur des données issues de cabinets spécialisés, d’études sectorielles ou encore des bases de données accessibles via les canaux de recrutement. Par ailleurs, il faut noter que le benchmark peut porter sur les salaires fixes, variables, les avantages en nature (véhicule de fonction, logement…) ou encore sur les dispositifs d’intéressement et de participation.
Pourquoi faire un benchmark des salaires est indispensable ?
Au-delà de l’aspect purement financier, le benchmark salaire impacte directement l’attractivité de l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à attirer des talents qualifiés et expérimentés. Voici les principales raisons pour lesquelles il est indispensable d’intégrer cet outil dans sa politique RH.
Comprendre où l’entreprise se situe par rapport à la concurrence
Le premier objectif du benchmark de rémunération est de permettre à une entreprise de se positionner par rapport à la concurrence sur le marché de l’emploi. En effet, c’est une méthode qui permet de collecter et d’analyser les données salariales de plusieurs entreprises afin de se faire une idée des tendances et des normes du marché.
Connaître les rémunérations moyennes proposées par les concurrents les aide ainsi à évaluer objectivement leur position et d’ajuster si nécessaire. Notons que cette comparaison est d’autant plus importante dans des secteurs où la guerre des talents fait rage et où la rémunération reste un critère de choix déterminant.
Offrir des salaires compétitifs
Le benchmark des salaires aide aussi les entreprises à développer une politique de rémunération qui correspond aux standards du marché. Lorsque vous proposez des salaires inférieurs à ceux du marché, il devient difficile d’attirer les meilleurs profils. Cela peut également compromettre la fidélisation de vos collaborateurs actuels, nourrir un sentiment d’insatisfaction au sein des équipes et, par conséquent, accroître le risque de turnover.
Des analyses comparatives menées régulièrement permettent aux entreprises d’identifier les écarts entre les salaires qu’elles pratiquent et ceux du marché pour des postes équivalents. Elles peuvent ainsi ajuster leur grille salariale de manière stratégique afin de rester compétitives et attractives.
Budgétiser les coûts pour l’entreprise
Le benchmark de rémunération permet aussi aux entreprises de budgétiser et de gérer plus efficacement les coûts de l’entreprise. L’analyse des rémunérations pratiquées sur des postes comparables aide à aligner les propositions salariales sur le marché, sans dépasser les limites budgétaires prévues. Cette approche permet d’attirer les profils recherchés tout en évitant les surcoûts liés à une rémunération mal calibrée ou déséquilibrée. Ainsi, elles allient compétitivité et rigueur financière dans leur gestion des ressources humaines.
Comment réaliser un benchmark des salaires ?
Pour qu’un benchmark salaire soit pertinent et exploitable, il doit suivre une méthodologie rigoureuse. Il ne s’agit pas simplement de collecter des chiffres, mais d’organiser, comparer et analyser des données fiables afin d’élaborer une politique salariale conforme aux réalités du marché. Cette démarche nécessite plusieurs étapes clés, de l’identification des postes à la mise à jour des grilles de rémunération. Voici les étapes essentielles à suivre pour réussir son benchmark.
Lister et catégoriser les postes
La première étape pour réussir un benchmark de salaire consiste à établir une liste de l’ensemble des postes existants dans l’entreprise. Et pour cela, il faut regrouper ces postes par catégories : cadres, agents de maîtrise, techniciens, commerciaux, métiers supports…. Cette organisation facilite la comparaison avec les référentiels du marché.
Il est également recommandé d’associer à chaque poste une fiche descriptive précisant les missions, le niveau de responsabilité et les compétences requises. Cette catégorisation permet d’obtenir des comparaisons plus pertinentes avec les données externes. Elle évite de rapprocher des métiers qui, bien qu’apparentés en intitulé, n’ont pas le même périmètre ni le même niveau de rémunération.
Sourcer et rassembler des données marché
Pour qu’un benchmark salaire soit à la fois fiable et représentatif, il est indispensable de collecter des données actualisées et pertinentes. Plusieurs sources sont à privilégier : enquêtes salariales sectorielles, bases de données issues de cabinets spécialisés, études nationales ou encore données issues des canaux de recrutement. Les offres publiées et les annonces de recrutement sur les plateformes d’emploi permettent aussi de prendre le pouls du marché en temps réel.
Il est important de croiser plusieurs sources pour limiter les biais et obtenir une vision la plus objective possible. En fonction des postes et des zones géographiques, les écarts de rémunération peuvent être significatifs. La diversité des données collectées garantit un benchmark de salaire réaliste.
Identifier les écarts entre les salaires et la data marché
Une fois les données internes et externes rassemblées, il est temps maintenant de passer aux comparaisons poste par poste. Cette étape du processus permet de mettre en évidence les éventuels écarts de rémunération entre ce que propose l’entreprise et ce qui se pratique sur le marché dans le même secteur d’activité.
Ces écarts peuvent être positifs (salaires supérieurs à la moyenne) ou négatifs (rémunérations en dessous des standards du secteur). L’analyse doit être fine et tenir compte des spécificités propres à l’entreprise : attractivité du poste, avantages en nature, flexibilité, localisation…
Actualiser et mettre à jour les grilles de salaire
Dernière étape indispensable : ajuster les grilles salariales en fonction des enseignements tirés du benchmark. Ces grilles doivent refléter la réalité du marché et être cohérentes avec la stratégie RH et financière de l’entreprise. Elles servent de référence pour les négociations individuelles, les révisions annuelles et les futures embauches.
Actualiser régulièrement ces grilles permet de rester compétitif et d’éviter les décalages progressifs avec le marché. Cela favorise également l’équité salariale en interne et renforce la marque employeur.
Un outil stratégique à ne pas négliger
En 2025, le benchmark des salaires est une nécessité stratégique pour les entreprises qui cherchent à se positionner en tant que leaders sur le marché du travail. Comme dit plus haut, la démarche permet d’ajuster les grilles salariales de manière compétitive, de maîtriser la masse salariale et de répondre aux attentes croissantes des talents.
Grâce à une méthodologie rigoureuse et à une actualisation régulière des données, les entreprises peuvent garantir l’équité interne, optimiser leurs processus de recrutement et renforcer leur marque employeur. Le benchmark de salaire en France devient ainsi un outil de pilotage RH essentiel, permettant aux entreprises de prendre des décisions éclairées, de fidéliser leurs collaborateurs et de rester compétitifs dans un environnement en constante évolution.
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